RHDP : La guerre des princes aura-t-elle lieu ?

RHDP : La guerre des princes aura-t-elle lieu ?

Même si officiellement chacun s’accorde à proposer le président Alassane Ouattara comme candidat, en coulisses, ses principaux successeurs potentiels affûtent ses arguments .

1. Ouattara Téné Birahima Ministre de la Défense : L’héritier de sang ?

Ouattara Brihamia est indéniablement l’Ivoirien le plus proche du président. En tant que son petit frère de sang, il a initialement fait preuve de grande discrétion au sein de l’exécutif ivoirien avant de gagner en influence au cours de ce mandat. Figure mystérieuse et redoutée de la vie politique ivoirienne, il est l’homme de confiance du Président. Effacé des médias, il n’a jamais publiquement exprimé un intérêt pour le fauteuil présidentiel ni montré une ambition démesurée au sein du parti. Cependant, son ombre plane sur la succession. Naturellement, il apparaît comme un candidat idéal.

Notre Avis : Sa proximité familiale avec le président lui confère une position privilégiée et stratégique, mais son absence d’aspirations publiques pour le poste suprême peut jouer en sa faveur, le rendant moins controversé et plus acceptable pour divers courants politiques.

2. Patrick Achi : Préparé pour prendre la relève ?

La présidence est désormais l’unique ambition de l’ancien Premier ministre. Il fait partie des cadres formés par Alassane Ouattara, ces têtes bien faites qui maîtrisent les dossiers. Patrick Achi n’a jamais caché son intention de devenir Président après Ouattara. Est-ce cette ambition qui lui a valu son retrait du poste de Premier ministre ? Il est resté très proche du couple présidentiel et garde une certaine influence au sein du parti au pouvoir. Son handicap est son origine du Sud, alors que la base électorale du RHDP se concentre au Nord. Le Président, s’il souhaite passer la main, osera-t-il faire ce choix ?

Notre Avis : La compétence et la transparence de Patrick Achi quant à ses ambitions peuvent être perçues comme des atouts. Cependant, le facteur régional et l’équilibre des forces au sein du parti peuvent représenter un obstacle significatif.

3. Adama Bictogo : Le dernier des ambitieux ?

Adama Bictogo célèbre en grande pompe sa victoire politique, sachant que Yopougon était pour lui un test avant, qui sait, la présidence. Gagner la plus grande commune du pays était une étape cruciale pour la suite de son ambition. Homme le plus influent du RHDP après le frère du Président, il a toujours été proche de la nouvelle génération de leaders du parti. Riche homme d’affaires, son ambition est évidente, quitte à susciter déjà des adversités. Ses récents déboires montrent qu’il est déjà scruté et que ses ambitions gênent. Cela ne découragera certainement pas cet habitué des arcanes du pouvoir ivoirien, qui a toujours un tour dans son sac pour se relever de ses déboires.

Notre avis : La réussite d’Adama Bictogo à Yopougon démontre ses compétences politiques et son influence au sein du RHDP. Néanmoins, ses ambitions claires et ses conflits potentiels avec d’autres membres du parti pourraient compliquer son ascension.

5 : Cissé Bacongo, gouverneur d’Abidjan, le choix de la rigueur ?

Cissé Bacongo est largement respecté pour sa rigueur et son intégrité. Il a démontré à plusieurs reprises sa capacité à gérer des situations complexes et à prendre des décisions difficiles, même lorsque celles-ci sont impopulaires. Cette détermination et cette fermeté dans la gestion des affaires publiques lui ont valu une réputation de leader fiable et efficace, même aux yeux de ses opposants. Ces qualités font de lui un candidat de choix pour la succession, car elles montrent qu’il est capable de naviguer à travers les défis et les crises, une compétence indispensable pour un chef d’État.

Enfin, sa proximité et sa loyauté envers le président Ouattara le placent en bonne position pour être choisi comme successeur. Influent également au sein du parti, il fait partie de ses têtes pensantes.

Notre avis : comme Bictogo, sa candidature risque de créer énormément de frustration auprès des autres clans du RHDP.

5. Tiémoko Meyliet : Le vice-président de la République : Un candidat idéal ?

Tiémoko Meyliet est un candidat idéal qui ne cristallise pas les tensions de clans au sein du RHDP. Il pourrait être ce candidat rassembleur que recherche le président Alassane Ouattara s’il désire passer la main. Déjà dauphin du président, il a pour lui de ne pas faire d’ombre à son leader. Ancien gouverneur de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), Tiémoko Meyliet a également le profil de l’emploi.

Notre Avis : Tiémoko Meyliet combine expérience technocratique et capacité à unir les différents courants au sein du parti. Son profil de technocrate neutre et de leader discret pourrait lui permettre de naviguer habilement dans les eaux politiques ivoiriennes.

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